Lyralire

Lyralire

La Grande Dame

 

 

C’est la mine défaite et le cœur affligé

Qu’on s’en va renâclant doucement vers ta porte

Se demandant pourquoi il nous est infligé

Ce terrible fardeau que toute vie transporte

 

Sous ta funeste bure où s’éclipse ton front

Tu te ris de l’effroi qui hante nos racines

Et d’un geste rompu tu conjures l’affront

Des êtres suspicieux que ton ombre fascine

 

On élude ton nom craignant de t’invoquer

Redoutant par ce mot ta sournoise présence

Et si par ce blasphème on pense t’offusquer

On se signe implorant ta noble bienfaisance

 

Sous tes mornes haillons se cache nous dit-on

Un être famélique aux desseins implacables

Qui fauche des allants aux rondes des saisons

Négligeant ces foyers que le chagrin accable

 

Nos peurs irraisonnées par ton joug menaçant

Dissimulent à nos cœurs ton être véritable

Car tu nous affranchis de ce monde oppressant

Apportant au défunt ta lumière improbable

 

Ô mère de douceur qu’on qualifie à tort

D’intransigible mort, tu es la Grande Dame

Qui vient et nous ravit aux souffrances du sort

Et nous dépose aux cieux dans le berceau des âmes

 

 

 

                                                                                 § - § - §



12/09/2024
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