Lettre à E
J’irai de bon matin quand se lève la brume
Quand les rêves s’arrêtent au bord des oreillers
Quand la terre fredonne et que le ciel écume
J’irai tôt le matin courir te réveiller
Je veux être témoin quand tes paupières closes
Fleuriront sous l’éclat d’un horizon nouveau
Où les tout petits riens où les petites choses
Seront pour notre cœur d’inébriants cadeaux
Tout nous appartiendra et le temps et l’espace
Et nos rires d’enfants monteront jusqu’au cieux
Sans jamais que nos mains un instant se délacent
Sans jamais un instant ne se quittent nos yeux
Quand cette onde de joie inondant tout notre être
Au loin emportera jusqu’au confins des jours
Ce fragile navire on atteindra peut-être
Les sables argentés de l’île sans retour
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