Lyralire

Lyralire

Fin d'Automne

 

 



Le vallon avait pris les aspects de l’automne

Et drapait ses sillons mélancoliquement

De brouillards obstinés tombés d’un ciel atone

Que mon âme lointaine aimait pudiquement

 

Dans ce cloître brumeux d’une nature accorte

Ou mon regard  sombrait à quelques pas devant

Un pied foulant le ciel, l’autre la feuille morte

J’allais, le front pensif, aux écoutes du vent

 

Son souffle douloureux portait comme une plainte

Qui montait et mourait, et montait de nouveau

Comme la vague porte en son sein la complainte

Des marins engloutis appelant un tombeau

 

J’apercevais les bras des arbres de novembre

Se tendre, décharnés,  dans l'éther silencieux

Qu’un avant-jour pesant aussi jaune que l’ambre

Rendait  surnaturels et par trop dévotieux      

 

La nature m’ouvrait son grimoire funeste

Où l’hiver et la mort sous le même couvert   

Abattaient de concert le couperet céleste  

Et fauchait l’innocent d’un infâme revers   



§ - § - §

 



03/12/2014
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