Il pleut !...
Il pleut !...
Sous la voûte de mai, un blanc matin s’égoutte
La nature nous parle, mot à mot, goutte à goutte
Et l’herbe des gazons et les buissons fleuris
Mêlent leur agrément au printemps qui sourit
Quelques merles en frac, en quête d’ordinaire
L’œil aigu, le pas vif, presque disciplinaire
Impétueusement, et comme à succomber
Cherche un vers qu’un poète aurait laissé tomber
La glycine adossée aux ruines séculaires
D’un mur aux fondements plus que crépusculaires
Enlace tendrement, les bras chargés de fleurs,
Un éphèbe de pierre à l’aspect enjôleur
Le square délaissé aux moineaux de la ville
Ruisselle sous la pluie sa nature tranquille
Ses silences fleuris, ses parfums accomplis
Qu’il donne à pleines mains aux âmes qu’il remplit
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