Lyralire

Lyralire

L'Adieu

 

 

Seras-tu toujours là quand, dans mon crépuscule

Les ombres du couchant viendront pour me chercher;

Quand demain ne sera qu’ une aube minuscule

Et que la mort tiendra ma main sans la lâcher ?

 

Quand déjà le fracas d’une nuit rugissante

Emportera mon âme au delà des éons;

Quand ma plainte sera une ombre assourdissante

Faisant trembler les murs des sombres panthéons,

 

Sauras tu deviner sous ma paupière close,

Cette larme d’adieu qu’aucun ne pourra voir,

Restant là, suspendue, obscure, à peine éclose,

Guettant l'éternité pour se mettre à pleuvoir ?

 

Si, sur mon front glacé, je perçois ta prière,

Je partirai sans bruit dans les brumes du jour,

Sans plus me retourner, sans regarder derrière,

En  sachant qu’il nous reste à chacun notre amour.

 

Sur les quatre chemins des vies anéanties,

Je chercherai sans fin par où doit s’avancer

Ton âme, où j’attendrai, les mains appesanties

De bouquets étoilés et d’aubes à lancer

 

Et sans se reconnaître, et dans une autre vie,

Notre amour impatient renaîtra de sa souche;

Et l’on verra cet ange à la mine ravie

Cligner en se posant l’index sur la bouche.

 

 

§ § §



18/05/2014
3 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Ces blogs de Littérature & Poésie pourraient vous intéresser

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour