Lyralire

Lyralire

Les Petits Vieux

 

 

 

Ce sont deux petits vieux qui vont à petits pas

Sur leur chemin qui va du commerce au repas

Ils sont si près des cieux qu’elle agrippe sa manche

De peur qu’il disparaisse au coin de ce dimanche

 

Les bancs sont les stations de leur chemin de croix

Marcher quand on est vieux, est brisant de surcroît

Le ciel semble si vaste à l’âme qui se traîne

Que l’admirer un peu valait bien cette peine

 

Leur horizon s’éteint au bout de leurs souliers

Et leurs jours ne sont plus que rites journaliers

Ils ont pleuré leur chien, il n’ont pas de famille

Ils n’ont pour tout soutient qu’une vieille béquille

 

La main l’étreint si fort, qu’il se tourne à demi

Et dans ce corps flétri, dans ce corps qui gémit

Demeure en filigrane une grâce éternelle

Qu’il relève toujours au fond de sa prunelle

 

Et dans son coeur usé, soudain la flamme luit

Tant d’années à s’aimer avant la grande nuit

Alors, il prend sa main, y pose le soleil

Se penche doucement, et glisse à son oreille :

 

“ - Tu es belle aujourd’hui ! “



§ - § - §

 



08/04/2016
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